C’est subjectif.

On le vit avec les yeux, mais on le sent jusque dans les papillons de l’estomac.

J’ai toujours rêvé de créer un sanctuaire de mon intérieur.

Les laisser battre des ailes dans un environnement coloré où ils peuvent butiner.

Faire de ma chair un champ de fleurs.

Créer avec le bout des doigts pour satisfaire nos désirs profonds.

Dans une noirceur où on semble être en mesure de finalement mettre en lumière.

Avec un simple pinceau.

Ou peut-être un cliché.

Se laisser valser sur un tour avec comme seul repère le tambour de l’aorte dans l’oreille gauche.

Avec violence ou plutôt avec amour.

Enlacer le processus avec toute la peau de mon être.

Vouloir m’imprégner d’encre, d’argile.

Faire des nœuds avec les sons.

Tresser mes mains avec la terre.

Un 8 avec les racines.

Tisser mes blessures avec un fils de lin.

Partager l’aiguille à mon prochain.

Faire pacte d’œuvre d’art.

Trembler de bonheur à la vue d’une forme.

Une mise en place minutieuse.

Notre signature sur un bout de papier.

Signé A. pour l’Art