A.

Avoir l’impression d’être habitée de certains éléments. Comme si parfois je ne fais qu’une avec la brise fraiche et que le lendemain je butine les fleurs comme l’abeille.

Quelques lignes simplistes afin de dresser un infime portrait de celle qui se cache derrière ces mots et couleurs.

Les mots font leurs chemins à la surface de mes pensées, comme s’ils prenaient leurs premiers souffles. Que mes clichés respirent la fusion des lettres pour leur donner un sens. Cherchent à ouvrir les bronches qui habitent les histoires, au large de mon étendu d’eau trouble. Ma tête elle, est mieux sous l’eau. Dans un silence vibrant. Un monde secret qui me permet de nager et de m’échouer.

Je prends plaisir à fermer les yeux et renouer avec ce que je ne vois pas. Ce qui est totalement ironique considérant mon grand amour pour la photo. Or, j’ai l’impression qu’il y a plus que ce que l’on voit sur une œuvre et que le processus est infini. Qu’elle ne prend jamais vraiment tout son sens !

Un peu comme la vie.

Un peu comme la mort.

Je m’inspire des gens et de leurs passions. De leurs amours, comme de leurs tristesses. J’aime les voir comme ils sont et peindre leurs intérieurs. Immortaliser leurs vrais. Tracer avec mes yeux et dessiner avec les mots. J’ai toujours voulu être une artiste. Je n’ai jamais eu l’envie d’être quelqu’un.

C’est ainsi que je m’efforce à trouver le bonheur dans un grain de sable et d’effacer mes larmes avec le revers d’un sourire. De me retrouver dans le milieu d’un océan et de me perdre dans mes propres pensées. Chercher le moule, simplement pour le regarder de l’extérieur. Prendre plaisir à vivre ma vie avec comme plan, aucun plan. C’est ce qui explique mes récits décousus, voire éclatés. Mon amour pour les courbes et mon dédain des lignes droites. Trop droite.

A.